
Promouvoir l’Innovation Grâce à l’Intelligence Collective dans l’Enseignement Supérieur Africain
July 21, 2025
Redefining Global Research Partnerships – The Africa Charter for Transformative Research Collaborations Takes Centre Stage at the AAU General Conference
July 22, 2025Lors de la 16e Conférence générale de l’Association des Universités Africaines à Rabat, au Maroc, la Commission de l’Union Africaine, représentée par Chigozie Emmanuel Okonkwo, a dévoilé deux cadres historiques : la Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique (CESA) 2026-2035 et la Stratégie continentale africaine pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) 2025-2034. La session a mis en évidence la manière dont ces stratégies visent à redéfinir le paysage éducatif et des compétences en Afrique, en s’attaquant aux défis systémiques et en favorisant le développement du capital humain, essentiel à la croissance durable du continent.
La troisième session plénière de la 16e Conférence Générale Quadriennale de l’AUA à Rabat, au Maroc, a placé l’éducation au cœur de l’avenir durable de l’Afrique. Sous la présentation percutante de Chigozie Emmanuel Okonkwo (Commission de l’Union africaine), les participants ont découvert les ambitions de la CESA 2026–2035 et de la Stratégie africaine continentale pour l’EFTP 2025–2034. Ces deux cadres robustes tracent une voie transformative pour renforcer le capital humain africain au service de la prospérité, de l’équité et de l’innovation.
CESA 2026-2035 : Une Vision pour une Éducation Inclusive et Prête pour l’Avenir
S’appuyant sur les acquis et les enseignements de la stratégie précédente (CESA 2016-2025), la nouvelle stratégie affirme que l’éducation n’est pas un privilège réservé à quelques Africains, mais un droit fondamental pour tous. Elle identifie des piliers clés tels que l’acquisition de compétences, le développement socio-économique et l’intégration au marché du travail comme des leviers essentiels de la prospérité individuelle et collective.
Ce cadre CESA actualisé privilégie le rôle central des enseignants, un leadership scolaire efficace, l’apprentissage tout au long de la vie, la numérisation, l’intégration de l’intelligence artificielle et la résilience du système éducatif afin de relever les défis contemporains et d’explorer les opportunités. « Investir dans l’éducation n’est pas seulement un impératif moral ; c’est aussi une stratégie économique et sociale avisée », a souligné M. Okonkwo, reliant l’éducation à la baisse des taux de mortalité, à l’amélioration de la santé, à l’autonomisation des femmes et à l’augmentation du potentiel de revenus.
L’objectif principal du nouveau CESA est de bâtir une Afrique intégrée, prospère et pacifique, portée par les citoyens africains. Cette stratégie répond directement aux problèmes persistants et brûlants de l’enseignement supérieur africain, tels que les disparités entre les sexes, le manque de financement, la faible scolarisation, le faible niveau de compétences fondamentales et les faibles taux d’achèvement à tous les niveaux d’enseignement. Pour atteindre ses 20 objectifs, la stratégie s’articule autour de six axes stratégiques.
- Ressources et environnement favorable, qui met l’accent sur des politiques fondées sur des données probantes, une gouvernance solide, un financement durable, des partenariats solides, des programmes scolaires actualisés, la numérisation et l’écologisation, ainsi que le développement des infrastructures.
- Enseignants, éducateurs et aidants, qui vise à améliorer les politiques relatives aux enseignants, à renforcer l’éducation et le développement professionnel, à rehausser l’attractivité de la profession enseignante et à accroître les investissements dans le leadership scolaire, en particulier pour les femmes occupant des postes de direction.
- Éducation de base, qui vise à garantir des approches rentables en matière de développement de la petite enfance et d’apprentissage fondamental, à investir dans les compétences émotionnelles et à promouvoir les compétences requises sur le marché du travail du 21e siècle, notamment les TIC, l’IA et les STIAM.
- Enseignement supérieur et EFTP, axé sur le renforcement des liens entre l’EFTP et le marché du travail, l’élargissement de l’accès et l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, et la promotion de la recherche.
- Les programmes de deuxième chance et l’apprentissage tout au long de la vie visent à élargir les possibilités offertes aux enfants non scolarisés, à mener des campagnes d’alphabétisation des adultes et à soutenir l’apprentissage tout au long de la vie.
- L’égalité des sexes et l’inclusion visent à promouvoir l’égalité des sexes dans et par l’éducation, à réduire le coût de la scolarité pour promouvoir l’équité et à garantir l’inclusion des groupes vulnérables.
Ces six domaines stratégiques – de l’enseignement fondamental à l’enseignement supérieur en passant par l’apprentissage tout au long de la vie – sont conçus pour être interconnectés et se renforcer mutuellement afin de fournir un cadre éducatif holistique et de créer un écosystème éducatif africain résilient et inclusif, garantissant que tous ses domaines critiques sont traités de manière coordonnée.
Stratégie continentale africaine d’EFTP : Compétences pour la prospérité et l’inclusion
Dans le cadre d’un changement de paradigme, la nouvelle stratégie en matière d’EFTP va au-delà de l’employabilité des jeunes pour inclure tous les Africains – femmes, migrants, populations rurales, travailleurs informels, personnes déplacées et personnes handicapées – et leur donner les moyens de progresser. Intitulée « Développement durable, justice sociale et employabilité pour tous », cette stratégie s’aligne sur l’Agenda 2063 de l’UA et les objectifs de développement durable des Nations unies, et vise à former une main-d’œuvre africaine compétitive et innovante à l’échelle mondiale.
Reconnaissant l’impact transformateur des dynamiques émergentes, telles que les avancées technologiques, les changements climatiques et les évolutions démographiques, la stratégie s’attaque proactivement aux défis majeurs du secteur de l’EFTP, notamment le sous-financement, les disparités entre les sexes, l’inadéquation des compétences, la faible scolarisation, la faiblesse des systèmes institutionnels, la mauvaise perception des programmes d’EFTP et l’absence d’un mécanisme solide d’assurance qualité. Elle prend également en compte l’importance de la santé mentale et du bien-être des personnes au travail.
Ses quatre piliers de transformation – gouvernance politique et finances, qualité et inclusion, partenariats et partage des ressources – fonctionnent en tandem avec trois principes directeurs visant à repositionner l’EFTP comme un puissant moteur du développement de l’Afrique. Ces principes directeurs fonctionnent en synergie pour créer un cadre complet, exploitant tout le potentiel de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels à travers le continent comme un puissant moteur de développement.
Appels à l’action : de la vision à l’impact local
Les intervenants de la session, dont le secrétaire général de l’AUA, le professeur Olusola Oyewole, ont appelé les établissements d’enseignement supérieur (EES) africains et les parties prenantes à adopter et à adapter ces politiques à leurs contextes spécifiques. Ils ont exhorté les participants à accéder à ces cadres via les forums ODD et le site web de l’AUA, à ratifier la Convention d’Addis-Abeba, à renforcer la communication des données institutionnelles et à forger des partenariats pour une action coordonnée.
En clôture de la session, le professeur Oyewole a félicité la Commission de l’Union africaine pour son leadership dans l’élaboration d’une feuille de route éducative globale pour le continent. Il a également exprimé sa profonde fierté de collaborer avec la Commission de l’UA pour l’élaboration et la mise en œuvre de la CESA afin de promouvoir l’éducation inclusive en Afrique. Célébrant leur participation active et leurs contributions significatives à la session en particulier et au paysage de l’enseignement supérieur africain en général, le professeur Oyewole a décoré les intervenants de décorations aux couleurs de l’AUA.
Le dévoilement de la CESA 2026-2035 et de la Stratégie continentale africaine pour l’EFTP 2025-2034 marque un tournant dans le parcours éducatif de l’Afrique. Comme l’a souligné le professeur Oyewole, leur succès dépend de leur appropriation et de leur mise en œuvre collectives par les institutions et les gouvernements africains. Grâce à des stratégies audacieuses et à une action unifiée, l’Afrique peut transformer ses systèmes éducatifs en moteurs d’innovation, d’inclusion et de développement durable, donnant ainsi vie à la vision de « L’Afrique que nous voulons ».




